Edito

Edito juin 2019

TROP DE « FAIRE » OU PAS ASSEZ DE « FAIRE » EST MAUVAIS POUR LA SANTE !

« Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez! Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi: si elle n’a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même. (…) Vous voyez que l’homme est justifié par les oeuvres, et non par la foi seulement (…) Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte. » (Jacques 2/15-17, 24 et 26)

La théologie de la grâce ne doit pas nous conduire en erreur. Certes, il est vrai, ce qu’on fait ne servira jamais à obtenir le salut de nos âmes. Le prix payé, le don de la vie de Jésus fils de Dieu ne peut être remboursé !

Cependant, le fait que nous ayons la foi dans ce sacrifice nous amène au salut, c’est par la foi que nous sommes sauvés, même si la grâce est à l’origine du salut (voir Ephésiens 2/8). Or l’apôtre Jacques nous rappelle quelque chose de très important ici : La foi nous pousse aux oeuvres, autrement dit, les œuvres ne sont pas pour obtenir le salut, mais la conséquence du fait qu’on l’ait reçu par la foi !!!

Si je fais uniquement pour faire, pour me montrer, ou pour exister au travers ce que je fais, je me trompe moi-même. Mais si ma foi m’amène à faire ce que Dieu a prévu que je fasse pour lui et pour mon prochain, alors, je suis dans la vérité, je suis dans les œuvres préparées d’avance, pour lesquelles Dieu m’a sauvé (Ephésiens 2/8-10)

Dans l’épitre aux Philippiens (2/13), Paul nous rappelle que c’est Dieu qui crée en nous le vouloir et le faire, à savoir que si nous sommes conduits par l’Esprit de Dieu, il va nous amener à faire !

Tomber dans le piège de l’activisme est une erreur, notamment si c’est au détriment de notre relation avec le maître, mais faire sous l’inspiration de Dieu quelque chose, cela a des répercussions éternelles (voir Matthieu 25/34-46)

Dans la bible, on voit que tout est une question d’équilibre, et l’homme lui, a tendance au déséquilibre : Les uns s’évertuent à faire pour exister ou se montrer, au point de faire ce que Dieu ne leur demande pas de faire, les autres ont peur de mal faire ou disent qu’il n’y a rien à faire, que c’est Dieu qui fait tout !

Entre les deux se trouve l’équilibre que Jésus nous a montré lors de son passage sur terre :

Jésus dira alors qu’il n’a que 12 ans à ses parents : « Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père? (Luc 2/49)

Puis étant adulte, il dira aux pharisiens : «  les oeuvres que le Père m’a donné d’accomplir, ces oeuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé. » (Jean 5/36, voir aussi Jean 10/25, 37)

Jésus en en faisant que ce que le Père lui demandait de faire, nous montre l’exemple de l’équilibre parfait dans le faire ! Voulons-nous suivre son exemple ?

Jésus croit en nous, en notre capacité à œuvrer en son nom : Il dira à ses disciples, peu de temps avant de les quitter : « celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes ! » (Jean 14/12) : On retrouve la foi et les oeuvres !

Mes amis, demandons à Dieu de nous guider pour une juste dose de « faire » dans notre vie afin que nous soyons en bonne santé spirituelle !

Fraternellement

Le pasteur : Luc GOILLOT